
Logiciels Libres et GNU/Linux : un peu d’histoire
Sous l’impulsion de Richard Stallman, en 1983, le pro- jet GNU fut lancé dans la mouvance du logiciel libre avec un aspect éthique très élevé. Ainsi dans le GNU manifesto établi par la FSF (Free Software Founda- tion), un programme est qualifié comme étant un lo- giciel libre si ses utilisateurs jouissent des quatre li- bertés fondamentales suivantes :
-
La liberté de faire fonctionner le programme (L0) ;
-
La liberté d’étudier le fonctionnement du pro- gramme et de le modifier ; ce qui nécessite l’accès au code source au préalable (L1) ;
-
La liberté d’en redistribuer des copies (L2) ;
-
La liberté de distribuer des copies des versions que l’utilisateur aurait modifiées (L3) ;
autrement, le logiciel est dit propriétaire.
L’amplification de la culture du logiciel libre a permis de lancer des initiatives similaires tel l’Open source. Ainsi Open source initiative (OSI), lancé en 1998, est une approche plutôt technique prônant l’accès au code source à l’utilisateur et donne des possibilités de créer et de redistribuer des produits logiciels dé- rivés. L’Open source n’est pas nécessairement libre.
Linux, inspiré de l’approche Unix, en particulier par un système d’exploitation éducatif nommé Minix, a été initialement développé par le Finlandais Linus Torvalds en 1991 (à l’âge de 21ans). Dès que le noyau de Linux a commencé à fonctionner, il l’a mis en sous licence GPL. L’accès libre au code source a permis l’amélioration du noyau de manière collaborative, le crowdsourcing libre était né bien avant son appella- tion.
Il a été noté qu’un nombre important de pays (même développés) considère qu’il y a un lien étroit entre la souveraineté numérique et la promotion des logiciels libres dans l’administration publique. Ainsi, pour per- mettre une propagation ”positive” du logiciel libre, il faut le cerner sur le plan scientifique et technique, mais aussi sur le plan éthique, économique et socié- tal.

